La salle de bains est une pièce particulièrement sensible d’un point de vue thermique. Avec ses sources d’humidité et de chaleur importantes (douche, baignoire, sèche-serviettes), elle a tendance à vite se réchauffer, mais aussi à se refroidir rapidement. Bien l’isoler permet de gagner en confort en évitant les écarts de température trop prononcés, tout en réduisant la consommation d’énergie. Voici quelques pistes pour y parvenir efficacement.
Démarrer par l’isolation des murs et du plafond
Les murs et le plafond sont des surfaces par lesquelles les déperditions thermiques sont maximales. Leur isolation doit donc être la priorité. Pour des murs en parpaing ou en brique, la meilleure solution reste la mise en œuvre d’un complexe isolant contre la surface intérieure, composé d’une couche d’isolant semi-rigide ou souple fixée mécaniquement, recouverte d’un parement d’habillage. Le plafond, lui, peut être isolé par soufflage de laine minérale ou de ouate de cellulose dans les combles si la salle de bains se trouve sous les toits. Dans le cas contraire, des panneaux isolants devront être fixés sous le plafond.
Remplacer les fenêtres par du double ou triple vitrage
Après avoir traité l’isolation des murs et du plafond, il est primordial de s’attaquer aux menuiseries qui représentent de véritables ponts thermiques s’ils ne sont pas remplacés par des modèles performants. Exit donc les simples vitrages qui laissent passer le froid et l’humidité ! La pose de fenêtres à double, voire triple vitrage s’impose pour une isolation thermique optimale de la salle de bains.
Au-delà du vitrage lui-même, il faut être particulièrement attentif au cadre et aux espaceurs employés, qui ont aussi un rôle déterminant dans la performance thermique de la menuiserie. Les modèles récents disposent d’espaceurs dits « warmedge » qui limitent considérablement les déperditions de chaleur au niveau des joints. Le PVC et l’aluminium à rupture de pont thermique sont également des matériaux privilégiés pour leur excellente isolation.
L’étanchéité à l’air de la fenêtre est un autre critère essentiel à vérifier, de même que son ouverture qui doit permettre une bonne évacuation de la vapeur d’eau générée par les activités d’hygiène. Enfin, son positionnement, de préférence en hauteur, facilitera la circulation naturelle de l’air chaud pour une meilleure régulation des températures.
Adopter un carrelage pour les murs et le sol
Revêtement réputé froid, le carrelage n’en demeure pas moins un excellent isolant thermique pour peu qu’il soit posé sur une chape désolidarisée de manière à limiter les ponts thermiques. C’est donc un choix judicieux pour habiller le sol, mais aussi les murs de la salle de bains à condition d’y associer un système de chauffage efficace de type sèche-serviettes ou plancher chauffant pour bien réguler les écarts de températures.
Installer une VMC hygroréglable
L’isolation ne se limite pas seulement à conserver la chaleur dans la pièce. Elle implique aussi une bonne gestion de l’évacuation de l’humidité et des buées générées par les activités d’hygiène. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) hygroréglable constitue la réponse adaptée avec son système de réglage automatique de l’extraction en fonction du taux d’humidité relevé. Couplée à une excellente étanchéité de la pièce, elle permet de renouveler l’air tout en préservant les conditions de confort.
Choisir les équipements économes en énergie
Enfin, pour une isolation thermique optimale, il faut aussi se tourner vers des équipements économes comme une douche à économie d’eau, un sèche-serviettes basse consommation, un mitigeur thermostatique qui évite les gaspillages d’eau chaude… Le remplacement d’une vieille chaudière énergivore par une chaudière à condensation constitue également une mesure efficace pour réduire la facture énergétique tout en impactant positivement le confort dans la salle de bains.
Isoler sa salle de bains ne se résume donc pas à un simple coup de peinture isolante. C’est un chantier complet qui nécessite de recourir à un professionnel afin d’agir sur tous les fronts pour atteindre un niveau de performance optimal, à la fois sur le plan de l’isolation en elle-même, mais aussi de la régulation de la température et de la gestion de l’humidité. Un défi de taille, mais à la portée de tous, qui sera vite amorti par les économies d’énergie réalisées !