La réalisation de la mise à la terre fait partie des normes électriques à suivre. Cela garantit la fiabilité de l’installation électrique et la sécurité des occupants d’un logement. Trouvez dans cet article les essentiels à retenir à propos de la mise à la terre d’une installation électrique et les étapes à suivre pour sa réalisation.
Qu’entend-on par mise à la terre d’une installation électrique ?
La plupart des professionnels dans le domaine de l’électricité l’appellent aussi prise de terre électrique. Elle consiste à associer une prise de terre à toutes les masses métalliques d’un logement qui risquent d’être en contact avec le courant électrique issu d’un appareil électrique mal isolé. Grâce à l’association de ce système de protection avec un dispositif de sécurité différentiel comme l’interrupteur ou le disjoncteur différentiel, le courant électrique circule sans danger.
À quoi sert la mise à la terre d’une installation électrique ?
Un câble de cuivre appelé conducteur de terre relie la borne principale de terre à la prise de terre. Cette dernière est ensuite liée au tableau de répartition avec un conducteur principal de protection en fil jaune ou vert de type HO7VR. Après, ces conducteurs de protection issus du tableau de répartition vont aux prises de courant et aux appareils électriques et les protègent des éventuels risques.
Bon à savoir :
– La barrette de mesure ou borne principale de terre reliée à la prise de terre doit avoir au moins une section de 25 mm² si elle est totalement en cuivre nu, et au moins 16 mm² si le cuivre est isolé.
– La section d’entrée de la barrette de terre doit être identique à celle de la section d’arrivée, soit de 6 à 16 mm².
– La section des conducteurs de protection doit être à 4 mm² si les câbles ne sont pas isolés ou de 2,5 mm² s’ils sont protégés.
Comment procéder à la mise à la terre d’une installation électrique ?
Il existe plusieurs techniques pour réaliser une mise à la terre électrique, notamment :
– la méthode à fond de fouille,
– l’enfoncement de piquets de terre,
– et la méthode de conducteur en tranchée.
Avant de faire la mise à la terre, il faut se munir d’équipements tels que :
– les socles de prises,
– les barrettes de coupure et de mesure,
– les gaines de voiries et réseaux divers,
– les équipements de classe I disposant d’une borne de terre comme les radiateurs, les gros appareils électroménagers,
– les liaisons équipotentielles de salle d’eau et du bâtiment pour protéger les habitants de pièces métalliques qui provoquent du courant électrique (canalisation, cadre de fenêtres et de portes ou autres).
Sans oublier les équipements de protection individuelle divers.
1- la méthode de boucle à fond de fouille
Il s’agit d’une réalisation de boucle en fond de fouille du bâtiment qui est faite lors des travaux de construction. Cette méthode nécessite la répartition d’une tresse de câble en cuivre nu de 25 mm² de section qui passe vers le tableau électrique et tourne autour du bâtiment dans les fondations.
2- l’enfoncement de piquets de terre
Cette méthode est aussi fréquemment utilisée pour la réalisation d’une prise de terre avec quelques piquets qui sont enfoncés verticalement dans le sol à une profondeur minimale de 2 mètres. Pour une protection assurée, il faut utiliser des piquets en acier galvanisé. Sans oublier la mise en place d’une limaille de conduction qui est à relier à la barrette de terre à l’aide d’un câble en cuivre tressé.
3- la méthode du conducteur en tranchée
Cette technique est utilisée lors de la réalisation des tranchées d’alimentation dans un bâtiment. Pour éviter tout risque de danger, il faut compter une distance minimale de 20 cm à partir d’une source d’électricité, de gaz ou de canalisation.
Notez bien qu’une mise à la terre défectueuse peut exposer à des risques d’électrocution et détruire tous les branchements électriques et les appareils.